Lignes de vie, sculpture souple, suspendue, en fil métallique, 530 x 90 cm (dimensions variables).
Du 6 au 31 août 2025, Entrelacs, centre d’art La menuiserie à Vandœuvres en Suisse
Du 29 mai au 6 juillet 2025, exposition solo Nunc Stans, galerie Micki Chomicki à Anvers (Belgique)
Du 12 octobre au 27 décembre 2024, exposition solo Lignes de flottaison, , centre d’art contemporain Atelier d’Estienne à Pont-Scorff (56)
De mi-juin à mi- septembre 2022 et 2023., S’enchevêtrer, fort l’Ecluse à Léaz (01)
Les lignes métalliques que nous observons ici plongent notre regard dans la sensation d’un paysage à la fois desséché et aquatique, dilaté et contracté, comme une longue langue tressée qui semble flotter au-dessus d’elle-même et qui disparaît en elle-même. Ce lent travail de couture dessine et donne corps, et ce corps résiste à nos propres déplacements.
La sculpture s’anime avec les faisceaux lumineux qui permettent d’infinis ajustements et projettent partout d’autres lignes encore et encore. Au hasard d’un faisceau de lumière, une silhouette de femme, jusque là invisible, apparaît en une ombres éphémère telle une figure fantomatique qui habiterait le lieu.
Hervé Bacquet
2019, Lignes de vie, sculpture en fil métallique, 530 x 90 cm, écran bois : 750 x 150 cm.
Exposition solo chez Création 57 en résonance avec la 15ème Biennale de Lyon 2019, Lyon (69).
“ En apparence cet objet est immobile mais les fibres qui le constituent sont comme des cils vibratiles qui palpitent sur ce plan, ils font respirer ce lieu. L’image inclinée fait de cette sculpture un monde dédoublé, un dialogue avec l’architecture et avec elle-même, mais il ne s’agit pas de duplication ou de répétition car ces projections sont aléatoires et imprévisibles. Ces ombres sont une morphologie mouvante et redonnent chair à ce squelette, elles lui donnent une épaisseur, une sonorité.
Cette sculpture / image ralentit le temps et nos corps, elle est “l’essence des choses”. Ce sont les mots de Peter Handke1 au sujet du trajet qu’il a fait en 1971 entre Aix-en-Provence et Le Tholonet pour retrouver les lumières de Cézanne.
qu’il dit au sujet du jeu d’ombres des pins parasol de Cézanne me fait penser aux
sculptures de Christelle Balbinot même si il n’y a aucune volonté de filiation.
Peter Handke nous invite à partager son expérience de l’écriture par le vécu de la marche, et ce qui fait sens c’est la maturation des sensations, ce qu’il nomme le nunc stans (l’instant d’éternité).
Les lignes métalliques que nous observons ici plongent notre regard dans la sensation d’un paysage à la fois desséché et aquatique, dilaté et contracté, comme une longue langue tressée qui semble flotter au-dessus d’elle-même et qui disparait en elle-même. Ce lent travail de couture dessine et donne corps, et ce corps résiste à nos propres déplacements : c’est là que nait le grain de folie de cette démarche, c’est là que nait l’incommensurable. ”
Hervé Bacquet